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Pollution au mercure : peut-on manger normalement du poisson ?
news Une crainte fréquente concernant la consommation de poisson porte sur la teneur en mercure, avec la menace de la fameuse « maladie de Minamata ». Qu’en est-il ?
La maladie de Minamata renvoie à une intoxication massive au mercure qui a frappé cette ville côtière japonaise. Dans le courant des années 1950, près de 3000 personnes, dont de nombreux pêcheurs et leurs familles, sont tombées malades (14 décès) après avoir mangé du poisson hautement contaminé par du mercure (1000 à 10.000 fois les concentrations maximales autorisées), en raison du déversement continu de produits chimiques dans les eaux de pêche. Cette catastrophe a beaucoup marqué les esprits à travers le monde.
Les avantages dépassent les risques
Aujourd’hui encore, la question du mercure suscite de la méfiance à l’égard du poisson. Qu’en est-il ? D’abord, l’alimentation constitue la principale source de contamination humaine au mercure, principalement liée à la consommation de gros poissons prédateurs comme l’espadon, le requin, la dorade, le marlin, le bar ou le thon. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixe la concentration maximale acceptable à 0,5 mg / kg de chair. Dans les pays occidentaux, des tests sont réalisés régulièrement et ces limites sont rarement dépassées. Néanmoins, il est préférable de ne pas manger trop de chair des espèces hautement exposées : 150 g par semaine maximum, et encore moins pour les femmes enceintes et les enfants.
Beaucoup d’espèces sont relativement peu touchées, car elles ne se situent pas au sommet de la chaîne alimentaire : hareng, morue, maquereau, saumon, truite… On peut donc en manger davantage (deux fois par semaine). D’autant que l’OMS insiste sur les avantages pour la santé associés à la consommation de poisson, en particulier les espèces grasses riches en oméga-3, dont on sait l’intérêt en prévention des maladies cardiovasculaires. En fait, en cas de consommation raisonnable, on peut affirmer que les avantages dépassent les risques.
► Fiche d'information sur les effets du mercure sur la santé : cliquez ici.
Voir aussi l'article : Poisson cru : les conseils de préparation