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S'ennuyer, ça veut dire quoi au fond ?
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Quels sont les processus qui interviennent dans l’expérience de l’ennui ? Des chercheurs canadiens tentent d’y voir plus clair.
L’état d’ennui, que nous avons évidemment déjà tous partagé, n’est pas aussi simple à définir qu’il y paraît. Or, chez certains individus, cette situation, lorsqu’elle devient disons chronique, peut engendrer des comportements délétères, comme l’abus d’alcool par désœuvrement. Mieux cerner ce phénomène, en termes de mécanismes psychologiques, pourrait donc contribuer à mettre en œuvre, dans les cas problématiques, une prise en charge adaptée.
Deux spécialistes canadiens (université York et université de Guelph) ont entrepris d’affiner la compréhension des processus mentaux qui sous-tendent l’ennui. Ils relèvent trois caractéristiques : des troubles de l’attention, des difficultés de concentration et une insatisfaction envers soi-même, les autres ou son environnement. Santé Log ajoute qu’ils définissent l’ennui comme « l’état aversif de vouloir, mais de ne pas pouvoir s’engager dans une activité satisfaisante ». Ainsi, « au cœur de l’ennui, il y a le désir de dialoguer avec les autres ou de passer à une activité mentale qui puisse mobiliser l’attention. Ne pas pouvoir le faire conduit à la frustration et à un état aversif, que nous appelons l’ennui ». A partir de là, ce qui est important, c’est de parvenir à soulager ceux qui en souffrent vraiment.
Un article sur le sujet a été publié dans la revue « Perspectives on Psychological Science ».