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Mortalité : le test des odeurs
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L’incapacité à identifier des odeurs simples apparaît comme un indicateur de risque accru de mortalité dans les cinq ans.
Cette équipe de l’université de Chicago a suivi un groupe de trois mille personnes âgées de 57 à 85 ans. Dans un premier temps, elles ont passé des tests afin de déterminer leur capacité à distinguer des odeurs comme l’orange, le cuir, la rose, le poisson ou la menthe. Première observation : 64% des participants âgés de 57 ans ont reconnu les cinq odeurs contre 28% de ceux âgés de 85 ans. Et parmi les personnes qui avaient obtenu les résultats les plus défavorables (identification d’une seule odeur ou d’aucune), 39% sont décédées dans les cinq ans, contre 19% dans le groupe avec une perte olfactive modérée et 10% parmi ceux qui sentaient normalement.
Quelque chose ne va plus dans l'organisme
En fait, note Sophie Martos (Le Quotidien du Médecin), « le dysfonctionnement olfactif s’est révélé être un meilleur indicateur du risque de mortalité à moyen terme qu’un diagnostic d’insuffisance cardiaque ». Pour expliquer cela, « les chercheurs avancent l’hypothèse selon laquelle la diminution de l’odorat résulte de la baisse de l’activité de régénérescence des cellules olfactives ».
Ils expliquent que « c’est un signe avant-coureur que quelque chose ne tourne plus rond dans l’organisme », et cette découverte fournit des indices pour comprendre l’un des mécanismes sous-jacents liés au processus de vieillissement des cellules. Ces résultats pourraient permettre de développer « des tests cliniques utiles et peu coûteux, capables d’identifier rapidement des personnes qui courent un plus grand risque de mortalité à une échéance relativement rapprochée ».
Le Quotidien du Médecin rappelle que « des travaux précédents ont démontré que la pollution, les toxines et les agents pathogènes blessent le tissu olfactif et réduisent l’olfaction. Une étude approfondie est nécessaire pour comprendre les mécanismes qui peuvent expliquer les résultats de cette étude-ci ».