Avoir les cheveux roux a un impact négatif sur la santé

dossier Les roux partageraient bien plus qu’une simple couleur de cheveux. Des études scientifiques récentes indiquent que cette frange de la population souffrirait plus fréquemment de certaines maladies telles que la maladie de parkinson, l’endométriose ou encore de cancers de la peau. En particulier, les femmes rousses seraient les plus à risque de déclarer ces problèmes de santé. 

Le gène MC1R en cause

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© Getty

Les roux et les rousses fascinent la science. Les experts ne cessent de multiplier les études pour tenter de percer le mystère génétique qui entoure cette couleur de cheveux rare. Au cœur des recherches : les mutations du récepteur de la mélanocortine-1 (MC1R), un gène présent sur le chromosome 16. 

Depuis longtemps, les variantes génétiques de ce gène ont été identifiées comme étant à l’origine de la couleur de la peau et de cheveux des personnes rousses. Or, plus récemment, les scientifiques ont découvert que ces mutations seraient aussi la cause de certains problèmes de santé. 

Être roux : quels risques pour votre santé ?

Les personnes rousses seraient plus susceptibles de développer les maladies suivantes :

  • Le cancer de la peau : Les roux seraient plus sujets aux mélanomes et ce n’est pas uniquement dû au fait que leur peau claire est plus vulnérable face aux agressions des rayons du soleil. La raison serait également génétique. Chez la plupart des gens, le gène MC1R se lie avec la protéine PTEN pour réparer les mutations de la peau causées par les UV. Or, chez les roux, le MC1R ne joue pas son rôle et la protéine PTEN n’est pas activée. Elle ne peut donc pas agir comme “suppresseur de cancer”.
  • Un risque accru de développer la maladie de Parkinson : Une étude a montré que les personnes aux cheveux roux couraient un risque deux fois plus élevé de développer la maladie de Parkinson que les personnes aux cheveux noirs. Si les variants du MC1R ont bien été identifiés comme étant en cause dans la maladie de Parkinson, les chercheurs ne savent pas encore comment ils induisent la maladie. Certains suggèrent que le MC1R pourrait avoir un rôle neuroprotecteur.
  • Un risque accru de souffrir d’endométriose : Une étude portant sur 90.065 femmes datant de 2006 a montré que les femmes aux cheveux roux (non stériles) étaient plus susceptibles de développer une endométriose que les femmes aux cheveux d'une autre couleur. En revanche, les rousses qui souffrent de stérilité semblent avoir un taux réduit d'endométriose.
  • Les roux plus sensibles à la douleur : Tout comme les roux ont tendance à être plus sensibles au froid et à la chaleur, ils seraient également plus sensibles à la douleur. Encore une fois, une mutation du MC1R serait la cause de ce problème. Cette variation génétique affecterait également la réponse des personnes rousses aux substances anesthésiantes.

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Une étude de 2017 montre que c’est surtout la santé des femmes rousses qui est le plus à risque. Elles ont obtenu de plus mauvais résultats que les autres femmes dans dix catégories de santé. Une des explications avancées par les scientifiques est liée au taux d’œstrogène présent dans les tissus des femmes rousses. Ils seraient plus importants que la moyenne et pourraient être la cause de certains problèmes de santé.

Être roux : un avantage pour la santé de certains

Heureusement, les mutations génétiques des roux présentent aussi certains avantages, surtout pour les hommes :

  • Plus de vitamine D dans l’organisme : la génétique a doté les roux d’un superpouvoir pour leur permettre de s’adapter dans des régions où la luminosité est de plus faible intensité. Leur corps produit leur propre vitamine D. Ils sont donc mieux protégés contre les maladies liées à une carence en vitamine D. Comme, par exemple, l'ostéoporose, le rachitisme ou l’hypertension artérielle.
  • Moins de risques de développer un cancer de la prostate : Il semblerait que les variants MC1R peuvent influencer le développement du cancer de la prostate. Un article publié en 2013 rapporte que les hommes roux courent un risque deux fois moins élevé que les autres hommes de développer ce type de cancer.

Sources:
www.ncbi.nlm.nih.gov
https://www.nature.com/
medicover-genetics.com



Dernière mise à jour: janvier 2023

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