Cigarette au réveil : le risque de cancer du poumon explose
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Une association très nette est établie entre le moment où le fumeur allume sa première cigarette de la journée et le risque de cancer pulmonaire.
Cette étude confirme ce que d’autres recherches avaient suggéré. Elle ajoute un élément important : l’augmentation du risque concerne aussi les petits fumeurs. Le comportement tabagique de quelque trois mille fumeurs italiens, âgés de 35 à 79 ans, a été analysé en tenant compte du nombre de cigarettes quotidiennes, des années de tabagisme, ainsi que le temps qui sépare le réveil et la première cigarette. Ces informations ont été croisées avec les cas de cancer du poumon.
Résultat : plus le délai est court, plus le risque augmente. Ceci est particulièrement vrai lorsque la cigarette est fumée endéans les cinq minutes qui suivent le réveil : la probabilité d’être affecté par un cancer pulmonaire est en moyenne 3,5 fois plus élevée que parmi les fumeurs qui attendent au moins une heure avant d’en griller une.
A partir de six minutes, le sur-risque baisse graduellement, encore que lentement. Ceci ne signifie évidemment pas que le fait d’attendre une heure avant de fumer protège contre le cancer du poumon : quel que soit le moment où l’on fume, les dégâts sont majeurs. L’impact de ce délai de cinq minutes est observé tant chez les gros que chez les petits fumeurs, sachant que la quantité de cigarettes fumées chaque jour et l’ancienneté du tabagisme interviennent aussi, bien entendu.
Les auteurs estiment que le critère du « time for first cigarette » (moment de la première cigarette) doit non seulement être considéré comme un élément clé lors de l’évaluation de l’addiction au tabac, mais aussi intervenir comme un outil de prédiction du cancer du poumon et dès lors comme un critère incitant au dépistage.