Le manque de sommeil raccourcit-il la vie ?
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Une étude américaine tend à indiquer que le fait de dormir moins de 6 heures par nuit augmenterait sensiblement le risque de mortalité prématurée, surtout en cas de maladie chronique. Que faut-il en penser ?
L'association entre la durée du sommeil et l'espérance de vie a déjà été évoquée par de nombreuses études, qui mettent en évidence l'effet négatif du manque de sommeil sur la santé cardiovasculaire et métabolique, en particulier.
Ici, les chercheurs américains ont suivi pendant quasiment vingt ans quelque 2000 personnes âgées de 20 à 74 ans à l'entame. Au début, tous les participants ont passé des tests destinés à vérifier la qualité de leur sommeil, leur pression artérielle, la glycémie et l'indice de masse corporelle (IMC). Ils ont également fourni des informations sur leur état de santé (dont la consommation de médicaments) et leurs habitudes de vie (alimentation, exercice physique....).
Le résultat montre qu'une durée de sommeil relativement courte (moins de 6 heures par nuit) double le risque de mortalité prématurée chez les patients présentant une hypertension artérielle ou un diabète. En cas de maladie cardiaque ou d'antécédent d'accident vasculaire cérébral (AVC), le risque est multiplié par trois.
Cette étude présente toutefois certaines faiblesses méthodologiques, la plus notable étant le fait que les informations, en particulier sur la qualité du sommeil, n'ont été recueillies qu'une seule fois, au début du suivi.
Voir aussi l'article : Le manque de sommeil : facteur de risque de démence ?