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Vapoter ok, mais seulement pour arrêter de fumer
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Le Conseil supérieur de la santé vient de publier une mise à jour de l’état des lieux sur les cigarettes électroniques. Et le message est clair : si le vapotage reste préférable au tabagisme, il n’est pas sans risque, au regard de l’inhalation d’ingrédients non testés ainsi que de la présence de nicotine dans certains e-liquides.
En Belgique, un jeune homme est décédé en novembre 2019 suite à des complications pulmonaires, après avoir utilisé une e-cigarette. Aux Etats-Unis, la même année, plusieurs décès liés à la consommation d’un e-liquide illégal (THC) contaminé ont été enregistrés. Ces situations, parmi de nombreuses préoccupations, ont encouragé le Service public fédéral Santé publique à demander au Conseil supérieur de la santé une mise à jour des connaissances relatives aux e-cigarettes (ou cigarettes électroniques) et à ce qu’elles contiennent.
Voir aussi l'article : Peut-on tomber malade à cause de la cigarette électronique ?
Une aide au sevrage tabagique
Le CSS rappelle que la lutte contre le tabac reste et doit rester « une priorité absolue ». Dans ce cadre, l’utilisation d’une e-cigarette peut aider la personne fumeuse à arrêter de fumer, notamment dans certaines situations particulières : gros fumeurs, personnes vulnérables (souffrant de problèmes de santé mentale, personnes en incarcération...). Le message est donc le même que lors du premier rapport de 2015 : « la e-cigarette présente des risques, mais elle est clairement moins nocive qu'une cigarette de tabac classique » déclare le CSS.
En cela, la limitation du vapotage ne doit pas compromettre cette lutte anti-tabac, et c’est là toute la complexité du sujet. En effet, les publications scientifiques ne sont pas toujours neutres selon qu’elles se placent du point de vue du risque : la cigarette électronique est dangereuse, ou du point de vue de réduction du risque : la cigarette électronique permet de réduire sa consommation de tabac.
Voir aussi l'article : E-cigarette : bien moins nocive que le tabac, mais...
Plus de 1800 substances non testées
Du point de vue du risque justement, le CSS met en garde sur les substances contenues dans les e-liquides, dont les effets en cas d’inhalation ne sont pas suffisamment connus. « A l’heure actuelle, plus de 1800 substances, dont la sécurité lorsqu'elles sont utilisées dans des e-liquides ne peut être garantie, sont disponibles sur le marché. » Le Conseil exprime sa volonté de geler le marché actuel des e-liquides, afin de pouvoir tester les produits existants.
Autre risque de la cigarette électronique et pas des moindres : la présence de nicotine dans certains liquides, et donc un risque de dépendance. « Ne commencez pas ! » clame le CSS, qui souhaite sensibiliser les non-fumeurs et les jeunes à ce risque de la e-cigarette : la nicotine « rend dépendant, de sorte que le consommateur veut constamment retourner à sa (e-)cigarette. »
Le Conseil conclut donc que l’e-cigarette ne devrait constituer qu’une aide au sevrage tabagique pour, dans l’idéal, « abandonner progressivement le vapotage. »
Voir aussi l'article : E-cigarette : le gros danger, c’est de continuer à fumer
Source :
www.health.belgium.be