Cancer du sein : retarder les hormones à la ménopause
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Prendre des hormones de substitution à la ménopause augmenterait le risque de développer un cancer du sein. Mais tout dépend du moment où débute le traitement.
Des spécialistes de l’Université d’Oxford affirment que les femmes qui laissent s’écouler au moins cinq ans entre la ménopause et l’administration d’hormones ne courent pas davantage de risques de souffrir d’un cancer du sein par rapport à celle qui ne se soumettent pas à une hormonothérapie.
Les chercheurs ont examiné les données recueillies auprès d’un million de femmes ménopausées. Parmi les femmes âgées de 50 à 59 ans qui n’avaient pas suivi de traitement hormonal de substitution (THS), le risque d’être atteinte d’un cancer du sein s’établissait à 0,30% (trois cas par mille femmes par année). Un risque identique à celui des dames qui avaient attendu au moins cinq ans pour prendre un THS.
Par contre, chez celles qui avaient débuté le traitement un peu avant la ménopause ou dans les cinq qui ont suivi, la situation était très différente. Pour celles qui n’ont pris que des œstrogènes, le risque était de 0,43% (4,3 cas pour 1.000/par an). Et en cas de traitement combiné œstrogènes-progestatifs, il grimpait à 0,63% (6,3 cas pour 1.000/par an). Ceci souligne à nouveau l’importance de l'évaluation de la balance risques - bénéfices.