Commotion cérébrale : les symptômes et le traitement

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Commotion cérébrale : les symptômes et le traitement

dossier Lorsqu’une personne perd connaissance après une chute ou un coup, il est probable qu'elle souffre d’une commotion cérébrale. Maux de tête, nausées et vertiges surviennent souvent ensuite, alors que la victime peut ne pas se souvenir de ce qui est arrivé. Une surveillance rapprochée est recommandée pendant les 24 heures qui suivent.

La commotion cérébrale se définit par un ébranlement de la masse cérébrale résultant de forces d’accélération, de décélération et de rotation infligées à la suite d'un coup à la tête. Le cerveau est secoué entre les parois rigides du crâne, ce qui cause des dommages aux cellules cérébrales.

Les symptômes

• somnolence
• maux de tête
• vertiges
• troubles de la mémoire
• perte de connaissance
• nausées, vomissements
• vision trouble, photophobie (intolérance à la lumière) et phonophobie (intolérance aux sons)

Les degrés de gravité

Grade 1

• pas de perte de conscience
• confusion pendant quelques secondes (type A)
• les symptômes disparaissent endéans les 15 minutes (type B) ou se prolongent plus d'un quart d'heure (type C)

Grade 2

Perte de conscience inférieure à cinq minutes et/ou amnésie ne dépassant pas les 30 minutes.

Grade 3

Perte de conscience pendant plus de cinq minutes et/ou amnésie pendant plus de 30 minutes.

Que faire ?

• Laisser la victime au repos, assise ou couchée, jusqu’à ce que les vertiges disparaissent.

• Si la victime est consciente et ne présente pas d’autres troubles (grade 1), une surveillance est suffisante, en s'assurant que son état ne se détériore pas.

• Si les maux de tête persistent ou si d’autres symptômes apparaissent, il faut appeler un médecin.

• Si la commotion cérébrale, même légère, est survenue pendant une activité sportive, il ne faut pas la reprendre car les symptômes peuvent s'aggraver avec l'effort.

En cas de doute sur la gravité de la commotion cérébrale, il faut toujours s'adresser à un médecin. Une prise en charge médicale est indispensable s'il y a eu perte de connaissance. Un examen neurologique en milieu hospitalier peut être nécessaire.

Les premières 24 heures

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• Le traitement d’une commotion cérébrale impose généralement entre un et trois jours de repos au lit.

• Pendant les 24 heures qui suivent l'accident, il est nécessaire d'être accompagné par un proche, qui vérifiera régulièrement l'évolution de la situation. Cette personne procédera à un contrôle toutes les deux heures (quitte à réveiller le patient), en lui posant quelques questions simples : quel jour sommes-nous, où habites-tu... ? Ceci permet de s'assurer que le fonctionnement cérébral ne subit pas une brutale détérioration. En cas de doute, il faut appeler les urgences.

• Appel aux urgences aussi en cas de saignements par le nez et/ou par les oreilles, si les maux de tête s'aggravent, si la victime vomit, si elle devient de plus en plus somnolente, confuse, si la respiration et/ou le pouls ralentissent... Ces symptômes peuvent témoigner d’une lésion cérébrale grave.

• Les somnifères, l'aspirine et l'alcool sont interdits pendant ces premières 24 heures. Le paracétamol est autorisé contre les maux de tête, en respectant strictement la dose maximale par jour et les intervalles minimum entre les prises.

Et par la suite ?

De nombreuses plaintes peuvent se produire dans les jours et les semaines qui suivent l’accident : les plus fréquentes sont les maux de tête, les vertiges, la fatigue, la sensibilité aux sons (phonophobie) et à la lumière (photophobie), les troubles de la vision, le ralentissement de la pensée, les difficultés de concentration et de mémoire, ainsi que l’irritabilité.

Dans la plupart des cas, ces symptômes disparaissent spontanément, mais cela peut prendre plusieurs semaines. Ceci étant, s'ils ne s'améliorent pas - et a fortiori s'ils s'aggravent - après quelques jours, un médecin doit être consulté.

En fonction de la gravité des symptômes, la victime d’une commotion cérébrale doit donc rester alitée entre 24 heures et quelques jours, idéalement dans l'obscurité, et en tout cas la pénombre. Après les premières 24 heures, la personne peut progressivement quitter son lit, mais sans brusquer. Un exemple ?

• le deuxième jour : trois fois une demi-heure
• le troisième jour : trois fois une heure
• le quatrième jour : trois fois deux heures
• le cinquième jour : l'après-midi

Que faut-il éviter ?

• Consommer de l'alcool, et ceci tant que le rétablissement n’est pas complet, puisque l'alcool aggrave les symptômes.

• Conduire une voiture ou une moto. Avant de se remettre au volant ou au guidon, il faut être absolument sûr de ses facultés de concentration, d'anticipation et de réaction.

• Pratiquer une activité à risque. C'est-à-dire les situations qui exposent à un nouveau coup sur la tête. Un examen médical est d'ailleurs recommandé avant la reprise d'une activité sportive.

Le retour à l’école ou au travail

Il sera envisagé lorsque les symptômes les plus graves auront disparu. La reprise doit être progressive, en ce sens qu'il important d'éviter les situations de stress ou les environnements bruyants et qu'il peut être nécessaire de s'accorder des périodes de repos pendant la journée. Des aménagements temporaires peuvent être discutés avec les professeurs, les collègues et l'employeur.



Dernière mise à jour: juillet 2022

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