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Microdosing : des minis doses de substances psychédéliques pour booster le cerveau
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Le microdosing ou le microdosage consiste à prendre une très faible dose de drogues psychédéliques (LSD, champignons hallucinogènes) pour booster son cerveau. Les adeptes des drogues microdosées chercheraient ainsi à améliorer leur humeur et à lutter contre la dépression. Cela leur permettrait aussi d’être plus concentré, plus productif et plus créatif. La recherche scientifique sur le microdosage n'en est qu'à ses débuts. Par conséquent, de nombreuses incertitudes subsistent sur des questions telles que le dosage acceptable et les risques à long terme.
Voir aussi l'article : Les sortes de drogues et leurs effets
Qu'est-ce que le microdosing ?
Le microdosage est la consommation répétée, tous les deux ou trois jours, de très petites quantités de substances psychédéliques telles que la psilocybine (champignons hallucinogènes) ou le LSD. Une telle pratique permettrait de profiter des bienfaits de la drogue sans les effets hallucinogènes (le « trip »).
Au sens strict, le microdosage ne concerne que les drogues telles que le LSD, les champignons magiques et le 2-CB. Toutefois, certaines personnes utilisent également le terme de microdosing pour d'autres drogues, telles que la kétamine et la MDMA.
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Comment fonctionne le microdosage ?
Le microdosage consiste à prendre une quantité précise d'une drogue psychédélique qui va influencer le fonctionnement de certaines régions du cerveau. Certains neurotransmetteurs sont activés sans altérer complètement la perception, sans engourdir le cerveau et sans provoquer d'émotions extrêmes.
Une étude récente s’est penchée sur les effets de la psilocybine (ingrédient psychoactif des champignons hallucinogènes) sur le cerveau. « Nous avons découvert que la psilocybine désynchronise les réseaux de neurones dans le cerveau. Lorsque la psilocybine est à bord, le cerveau se déconnecte de ses voies habituelles et se reconnecte à différentes parties du cerveau », explique la psychiatre Ginger Nicol, auteur principale de l’étude.
« Les parties du cerveau que [la psilocybine] désynchronise – celles qu'il affecte le plus – sont celles qui sont au cœur de la perception de soi, de la perception du temps [et] de l'espace », a déclaré le Dr Joshua Siegel, professeur de psychiatrie à la faculté de médecine de l'université de Washington et co-auteur de l'étude.
Concrètement, les adeptes du microdosing se basent généralement sur un calendrier. Ils limitent ainsi les risques. Un planning se compose de jours où l'on consomme et de jours où l'on ne consomme pas. Les effets positifs sont ainsi clairement visibles. Cela permet également d'éviter la tolérance, c'est-à-dire le fait que le corps s'habitue à certaines substances.
Quels sont les effets du microdosage ?
De nombreuses recherches sont actuellement menées sur les psychédéliques pour mieux comprendre leurs effets. Certaines études indiquent un bénéfice très réel et significatif du microdosage sur la santé mentale, tandis que d’autres sont beaucoup moins convaincantes et ne montrent que peu ou pas de bénéfice.
Les éventuels effets positifs observés sont les suivants :
- Amélioration de la concentration
- Amélioration du sommeil
- Humeur plus positive
- Augmentation de la créativité
- Amélioration de la capacité à résoudre les problèmes
- Augmentation de l'énergie mentale et physique
Des effets sociaux et psychologiques ont également été rapportés, tels qu'une meilleure connexion émotionnelle avec les gens, moins d'inquiétude, moins de symptômes dépressifs et moins de sentiments d'agitation.
Les dangers du microdosage
Le principal danger du microdosage est d'exacerber certains troubles mentaux. Par exemple, les personnes qui souffrent de dépression et qui pratiquent elles-mêmes le microdosage risquent de voir leurs symptômes s'aggraver.
Selon une étude américaine, le microdosage peut également entraîner une dangereuse maladie des valves cardiaques. L'étude portait sur le microdosage de lsd ou de MDMA. Les autres risques à long terme du microdosage et les interactions possibles avec les drogues n'ont pas encore été identifiés de manière approfondie.
Le fait que de nombreuses drogues de microdosage soient illégales constitue évidemment un problème.
Voir aussi l'article : Comment reconnaître une personnalité à risque de dépendance ?