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Cancer de la prostate : un traitement mieux ciblé
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Tous les patients ne répondent pas de la même manière à la prise en charge du cancer de la prostate : les caractéristiques génétiques joueraient un rôle clé.
Une équipe québécoise (université Laval) vient de publier les résultats de ce qui est considéré comme l’analyse la plus exhaustive, à ce jour, des gènes de tumeurs malignes de la prostate. Ces travaux ont permis de dresser les caractéristiques génétiques de différents types de tumeurs et de déceler à un stade précoce les plus agressives. Comme l’expliquent les chercheurs, « pour des raisons encore mal comprises, les tumeurs de la prostate réagissent de façon très variable aux thérapies telles que la chirurgie et la radiothérapie ».
Dans la majorité des cas, la tumeur est découverte quand elle est encore confinée à la prostate et présente un risque intermédiaire. En théorie, le cancer peut être traité avec succès, mais une fois sur trois, « les cellules cancéreuses s’avèrent plus agressives et réussissent à se détacher de la tumeur pour migrer à l’extérieur de la prostate et causer la récidive du cancer malgré le traitement ».
La « signature » du risque
Question : qu’est-ce qui distingue ces tumeurs plus agressives ? Les spécialistes ont réalisé le séquençage de quelque 500 prélèvements réalisés sur des patients souffrant d’un cancer de la prostate localisé de risque intermédiaire. Ils ont déterminé les gènes exprimés préférentiellement et ceux qui étaient « bâillonnés ». Leurs analyses ont permis de confirmer l’existence d’anomalies moléculaires connues et de découvrir plusieurs nouvelles anomalies génétiques et épigénétiques. Concrètement, « le suivi des patients durant au moins cinq ans a permis d’associer certaines « signatures » à un risque plus élevé de récidive et de propagation du cancer. La prochaine étape consiste à mieux définir les marqueurs qui influencent le plus le degré de risque, afin de développer un test diagnostique permettant d’identifier le type de tumeur chez chaque patient, et de choisir le type de traitement le plus adéquat ».
La banque génétique constituée dans le cadre de cette étude pourra être exploitée par d’autres chercheurs. « La communauté scientifique pourra y recourir pour faire avancer les connaissance fondamentales sur le cancer de la prostate, déterminer de nouvelles cibles thérapeutiques, et évaluer l’efficacité des différents traitements selon le « profil » des tumeurs ».