Cancer de la vessie : attention au tour de taille
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Le syndrome métabolique, notamment caractérisé par une obésité abdominale, est associé à une augmentation du risque de développer certains types de cancer : celui de la vessie vient s’ajouter à la liste.
Le syndrome métabolique correspond à la présence d’au moins trois problèmes de santé parmi les cinq suivants : pas assez de « bon » - HDL - cholestérol, trop de triglycérides, de l‘hypertension, une obésité abdominale et une hyperglycémie (taux élevé de sucre dans le sang). Ce syndrome constitue un facteur de risque de troubles comme le diabète (DT2), la maladie cardiovasculaire et l’accident vasculaire cérébral (AVC), ainsi que le cancer. « Pour les femmes, il s’agit principalement du cancer de l’endomètre, du sein, du pancréas et du côlon », indique le Dr Roseline Péluchon (Journal international de médecine). « Pour les hommes, du cancer du foie, du rein et du côlon ».
Un risque multiplié par deux
Sur base d’indices mis en évidence par des études antérieures, une équipe italienne a exploré la relation avec le cancer de la vessie. A l’heure actuelle, le principal facteur de risque bien identifié de ce cancer est le tabagisme, qui expliquerait entre un tiers et la moitié des cas. Les chercheurs italiens ont comparé deux groupes, l’un composé de quelque 700 patients souffrant d’un cancer de la vessie, l’autre de personnes n’ayant pas de soucis sur ce plan. « Les résultats montrent que le syndrome métabolique multiple par deux le risque de cancer vésical », poursuit le Dr Péluchon.
L'hyperglycémie et l'obésité abdominale influencent particulièrement l’association entre le risque de cancer et le syndrome métabolique, alors que l’hypertension et l’hypercholestérolémie semblent avoir un impact moins important. Cette influence est relative puisque, rappelons-le, le syndrome métabolique se caractérise par la conjonction d’au moins trois de ces problèmes. Ni le sexe, ni l’âge, ni le tabagisme, parmi d’autres paramètres, ne modifient cette association (mais en lui-même, le tabac reste évidemment un facteur de risque majeur).
Le Dr Péluchon ajoute que les auteurs ne donnent pas d’explication biologique à ce lien, même s’ils émettent quelques hypothèses qui relèvent de la relation entre l’obésité et le cancer de manière générale. « Quelle que soit l’explication, cette étude devrait inciter un peu plus les patients à lutter contre les facteurs constituant le syndrome métabolique », conclut le Dr Péluchon.
Voir aussi l'article : Exercice physique : contre quels cancers vous protège-t-il ?