Courir dans le froid : le corps doit d'abord s’adapter
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Par temps froid, le corps doit s’habituer à ces conditions météo : il faut le laisser frissonner un peu avant de se lancer dans une activité physique.
C’est le conseil que donne cette équipe finlandaise (université d’Oulu), après avoir réalisé une série de tests sur des adultes jeunes. On leur a demandé de s’entraîner sur un tapis de course en marchant puis en courant à un rythme modéré. Et ceci à deux températures ambiantes : 22 °C et 0 °C, et habillés dans les deux cas de la même manière, avec un t-shirt et un short (une condition nécessaire à l'expérience).
Avant, pendant et après l’exercice, les chercheurs ont procédé à un éventail de mesures et de prélèvements : température corporelle, consommation d’oxygène, rythme cardiaque…, et des prises de sang destinées à évaluer les paramètres biologiques. Le premier résultat montre qu’à 22 °C, l’organisme réagit de manière optimale (en particulier en ce qui concerne la réponse inflammatoire). Mais à 0 °C, la situation change radicalement, puisque le corps s’affaiblit.
Seconde observation : cet effet négatif est beaucoup moins marqué lorsqu’avant l’exercice, le participant a été exposé à des températures froides, destinées à provoquer des frissons de faible ou de moyenne intensité. En d’autres termes, sur un plan pratique (et beaucoup procèdent d’ailleurs de cette manière), il faut s'habituer à la température fraîche avant de s’élancer. Mais pas trop non plus : le principe n’est pas d’être transi de froid, mais d’acclimater l’organisme.
Par ailleurs, les spécialistes ont constaté que l’exercice à basse température augmentait l’utilisation de la graisse par rapport au sucre (glycogène), ce qui n’est pas négligeable en termes de réserves d’énergie.