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Comment se passe une transition de genre ?
dossier Le terme de transidentité exprime le décalage que ressentent les personnes transidentitaires entre leur sexe biologique et leur identité psychosociale ou « identité de genre ». Cette notion englobe plusieurs réalités, celle des queer qui refusent la caractérisation binaire homme - femme, celle des transgenres pour lesquels l’identité de genre ne correspond pas au sexe biologique et qui n’ont pas entamé de processus médical de réassignation sexuelle, et celle des transsexuel(le)s qui ont bénéficié d’une chirurgie ou d’un traitement hormonal de réassignation sexuelle.
Les différentes options restent totalement à l’appréciation de chaque personne concernée, comme le rappelle la loi belge sur la transidentité du 1er janvier 2018.
La phase de réflexion
Au cours de ces rendez-vous, la personne trans est amenée à exprimer ce qu’elle attend du traitement. Le soutien familial et le réseau social font également l’objet d’une évaluation au cours de cette période. Le ou la partenaire ou d’autres membres de la famille peuvent aussi bénéficier d’un soutien.
L'hormonothérapie
Les hommes trans, c'est-à-dire les personnes ayant une identité de genre principalement masculine mais un sexe de naissance féminin, reçoivent de la testostérone. Ils développent alors des caractéristiques masculines telles qu'une voix plus grave et une pilosité accrue.
Pour les femmes transgenres, c'est le contraire : leur taux de testostérone est abaissé et elles doivent prendre une supplémentation en œstrogènes. En conséquence, la pilosité se ralentit, le corps prend une forme plus ronde et la voix devient plus aiguë. Après cette phase d’hormonothérapie, qui dure généralement un an, il est possible de réaliser une chirurgie de confirmation de genre.
Chirurgie de féminisation
Lors d’une reconstruction vaginale, le contenu du pénis, le corps caverneux, est presque intégralement retiré. La peau du pénis est soudée à l’extrémité et retournée vers l’intérieur pour créer les parois du vagin, qui conserve des sensations. Les testicules sont ôtés et la partie postérieure du scrotum est utilisée pour élargir l’entrée du vagin. Le sommet du gland est utilisé pour reconstruire le clitoris, avec une certaine quantité de prépuce, à l’aide duquel on peut reconstruire les petites lèvres. Les deux parties extérieures du scrotum permettent, elles, de reconstruire les grandes lèvres.
Chirurgie de masculinisation
Diverses opérations sont également possibles pour les hommes transgenres. Une mastectomie sous-cutanée permet de faire disparaître les seins en enlevant les tissus des glandes mammaires ou l’excédent de peau. Les chirurgiens peuvent également donner au visage des caractéristiques plus masculines. L’ablation de l’utérus, du col de l’utérus, des ovaires et des trompes de Fallope (hystérectomie) se fait le plus souvent par laparoscopie.
La reconstruction d’un pénis peut se faire après grossissement du clitoris par prise d’hormones (métoidioplastie). Ou encore au moyen d’un greffon prélevé à l’avant-bras (phalloplastie). Deux nerfs de l’avant-bras sont également connectés, l’un avec un nerf du clitoris pour assurer la sensibilité érogène et l’autre avec un nerf situé dans l’aine pour assurer la sensibilité protectrice normale. Une prothèse peut être placée pour rendre le pénis rigide et permettre des rapports sexuels avec pénétration. Le scrotum est formé à partir des grandes lèvres et peut être rempli avec des prothèses testiculaires en gel de silicone.
Voir aussi l'article : Personnes transgenres : des patients, pas des curiosités
Sources