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Peur de l’accouchement : comment aider les mamans ?
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La peur de l’accouchement (tocophobie) concerne une proportion importante des femmes enceintes : cette phobie est méconnue et demande un réel suivi.
Une série de facteurs ont été associés à cette crainte, indique le Dr Charles Vangeenderhuysen (Journal international de médecine) : une personnalité anxieuse, des antécédents d’abus sexuels, un précédent accouchement traumatique ou une fausse couche, une infertilité de longue durée, un manque de support affectif conjugal, familial ou social… Il existe de plus en plus de preuves que la phobie de l’accouchement peut avoir des conséquences indésirables à court et à long terme pour la mère et pour l’enfant. Une équipe irlandaise (université Cork) a voulu mieux cerner l’ampleur du problème. Elle s’est intéressée à toutes les études publiées sur le sujet à travers le monde entre 1946 et 2016, et en a retenu une trentaine suffisamment « solides », réalisées dans dix-huit pays, et regroupant au total près d’un million de femmes enceintes.
Dans l’ensemble, la prévalence de la tocophobie se situe à 14%, avec une différence relativement faible entre les nullipares (16%) et les multipares (12%). On apprend aussi que cette prévalence a tendance à augmenter, en particulier depuis le début des années 2000. Comme l’explique le Dr Vangeenderhuysen, « cette publication a le mérite de soulever une question trop souvent négligée : quel est le ressenti de l’accouchement à venir chez la femme enceinte ? Sachant qu’une femme sur sept éprouve de la peur avant d’accoucher, il semble nécessaire d’évaluer les effets de cette crainte sur la grossesse et l’accouchement, et surtout de mettre en œuvre dès à présent un accompagnement plus personnalisé, plus à l’écoute et plus empathique des femmes enceintes qui consultent et qui demandent à être rassurées ».