Violence dans le couple : le silence des homosexuels
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La violence au sein du couple affecte au moins autant les partenaires homosexuels qu’hétérosexuels, avec une difficulté spécifique pour les premiers en raison du regard des autres.
Ces recherches ont été réalisées aux Etats-Unis, mais on peut penser que ses enseignements majeurs sont d’actualité ailleurs. « En France, une femme sur dix indique être victime de violences conjugales », rappelle d’abord Le Nouvel Observateur. « Une triste réalité qui reste encore sous-estimée, car beaucoup d’entre elles n’osent pas en parler ». En ce qui concerne les homosexuels, la situation est tout aussi compliquée, si pas davantage.
Les résultats d’une enquête conduite par l’université Northwestern (Chicago) montrent qu’environ un quart des couples du même sexe sont concernés par l’une ou l’autre forme de violence. Une écrasante majorité des partenaires victimes renoncent à le faire savoir.
En fait, ces personnes se sentent très peu en confiance lorsqu’il s’agit d’envisager de déposer plainte à la police, car elles craignent d'être confrontées à des réactions désobligeantes. D’autres s’y refusent parce que qu’elles ne veulent pas évoquer leur orientation sexuelle avec des inconnus et dans ces circonstances, voire de la révéler de cette manière à leurs proches. Un autre élément montre que l’appartenance à un groupe qui souffre déjà de stigmatisation rend plus réticent à faire état de ces violences.
Ceci étant, poursuivent les chercheurs, la situation semble progressivement évoluer dans le bon sens, puisqu’une proportion de plus en plus importante de victimes homosexuelles se tourne vers une aide spécialisée. A cet égard, les auteurs considèrent qu’une sensibilisation du personnel médical est nécessaire. « Rien de bien compliqué », poursuit Le Nouvel Observateur. « Il s’agit de conseiller et d’accompagner ces personnes exactement de la même manière que pour les hétérosexuels ».