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Hygiène intime : pourquoi ces produits chimiques dans le sang ?
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Les femmes qui utilisent régulièrement des produits d’hygiène intime présentent des concentrations suspectes de produits chimiques dans le sang. La toilette intime expose-t-elle à un risque de toxicité ?
Premier point : la toilette intime avec utilisation de produits est déconseillée en raison d’un phénomène de perturbation de la flore vaginale, avec alors un risque accru d’infection. Le vagin est en quelque sorte auto-nettoyant, et un lavage extérieur suffit amplement. En cas de recours à un produit de soin, celui-ci doit être non parfumé et présenter un pH adapté.
Cette équipe américaine (université du Michigan) explique que certains travaux ont mis en évidence la présence de composés organiques volatils (COV) dans des produits d’hygiène féminine. Les chercheurs ont voulu déterminer s’il existait un lien entre ces produits et les concentrations de COV dans le sang des utilisatrices. Ils ont procédé à des analyses sur quelque 2500 femmes âgées de 20 à 49 ans.
Le résultat met notamment en évidence une relation dose - réponse entre les douches vaginales avec savon et les concentrations en 1,4-dichlorobenzène (couramment utilisé comme… insecticide) : entre + 18% et + 81% selon la fréquence des douches vaginales. Même constat en cas d’utilisation de poudre vaginale désodorisante : + 36% d’ethylbenzène (cancérigène possible) par rapport aux femmes qui ne s’appliquent pas de poudre.
Les chercheurs indiquent : « Nos données suggèrent que les différences de concentrations en composés organiques volatils peuvent être dues à des pratiques d’hygiène intime féminine. La présence de substances chimiques toxiques dans ces produits mérite une exploration plus approfondie ».
Ceci signifie-t-il que tous ces produits sont dangereux ? Non, sans doute. Cette étude ne détaille pas les types de produits (marques) et certains sont certainement plus problématiques que d’autres. Leur fréquence d’utilisation intervient aussi, ainsi peut-être que d’autres facteurs environnementaux. Néanmoins, ceci rappelle qu’il est largement préférable de se contenter d’une toilette extérieure à l’eau (le cas échéant avec un savon spécifique : demandez conseil à un médecin ou à un pharmacien), à la main et sans excès (une fois par jour suffit).
Voir aussi l'article : Hygiène intime : les risques des produits de toilette