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Hypertension : quand faut-il vraiment traiter ?

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Quand faut-il mettre un patient sous antihypertenseur ? A partir de quel seuil ces médicaments réduisent-t-ils le risque d’événement cardiovasculaire et de mortalité prématurée ?
La question fait débat. Une équipe suédoise (université d’Umea) a réalisé une méta-analyse de plusieurs dizaines d’études réunissant au total quelque 300.000 personnes (40% de femmes et 60% d’hommes). Le croisement des résultats a porté sur l’association entre le seuil de pression artérielle systolique (la valeur la plus haute) et les bénéfices de l’instauration d’un traitement antihypertenseur (par rapport à l’absence de traitement) en termes de risque d’événement cardiovasculaire (infarctus…) et cérébrovasculaire (AVC…) fatals ou non fatals, et de mortalité prématurée (toutes causes confondues).
Que constate-t-on ?
• 160 mmHg ou plus. Le traitement est associé à une réduction du risque de mortalité prématurée et à une baisse « substantielle » (- 21%) du risque relatif d’événement cérébro et cardiovasculaire majeur.
• Entre 140 et 159 mmHg. Même degré de prévention contre la mortalité prématurée qu’à 160 mmHg, et un peu plus faible (- 12%) concernant le risque cardiovasculaire.
• 140 mmHg ou moins. Le traitement ne montre pas de bénéfice, ni contre la mortalité prématurée, ni contre le risque d’événement cardiovasculaire majeur, sauf - et uniquement pour ce qui concerne les événements cardiovasculaires - chez les patients souffrant d’une maladie coronarienne.
Les auteurs commentent : « En prévention primaire, le traitement antihypertenseur est associé à une réduction du risque de mortalité prématurée et d’événement cardiovasculaire si le seuil de pression artérielle est égal ou supérieur à 140 mmHg. En dessous, le traitement ne montre pas de bénéfice en prévention primaire, mais il peut offrir une protection additionnelle aux patients présentant une maladie coronarienne ».
En tout état de cause, l’opportunité de l’instauration d’un traitement est à discuter avec son médecin, et il ne s’agit certainement pas d’interrompre son traitement lorsque la pression artérielle systolique descend sous 140 mmHg !