Le coup du lapin : symptômes et conséquences à long terme
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Comment se produit le coup du lapin ?
Le coup du lapin est une lésion du rachis cervical provoquée par une flexion-extension brusque de la nuque. Elle survient lors d’un choc au sport (boxe, rugby, football...), lors d’une chute (au ski, par exemple), d’une bousculade, etc. Toutefois, la première cause du coup du lapin est l’accident de voiture.
Le risque est particulièrement élevé en cas de collision par l’arrière. La voiture heurtée effectue alors un bond en avant. La tête est projetée de manière soudaine et brusque vers l’arrière. La ceinture de sécurité maintient le dos contre le siège et lui permet de suivre le mouvement du véhicule. La tête ne bénéficie pas de ce soutien. Suite à l’inertie du mouvement, elle flotte un instant en arrière. Puis, elle repart vers l’avant. Le cou subit un étirement excessif vers l’arrière (hyperflexion) suivi d’une hyperextension avant stoppée lorsque le menton touche le sternum. Ces deux chocs sont si inattendus que le mécanisme de défense normal, qui consiste à resserrer les muscles du cou par réflexe, n’a pas le temps de se produire.
On ne connaît pas exactement toutes les conséquences du coup du lapin ni les blessures qu’il occasionne. Il est probable que les ligaments soient étirés et/ou que les fibres musculaires et les extrémités nerveuses subissent des lésions. Les disques intervertébraux peuvent se déplacer et exercer une pression sur la moelle épinière. On entend souvent dire que le coup du lapin peut entraîner de légers dommages cérébraux mais ce point de vue est très contesté.
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Symptômes du coup du lapin
Le coup du lapin peut entraîner une grande variété de symptômes. C’est pourquoi on parle aujourd’hui de syndrome du coup du lapin ou de « Whiplash Associated Disorders » (WAD).
Il faut distinguer les symptômes aigus des symptômes chroniques. Les troubles aigus commencent dans les 24 heures suivant l’accident. Dans 7 cas sur 10, ils disparaissent au bout de quelques jours ou de quelques semaines. Pour 20 % des victimes du coup du lapin, les symptômes peuvent perdurer pendant des mois, voire jusqu’à un an après l’accident. On parle alors de symptômes chroniques.
Les symptômes typiques de la phase aiguë d’un coup du lapin sont :
- Des douleurs au cou qui peuvent irradier vers l’occiput, les épaules et les bras ;
- Une raideur de la nuque et des difficultés à pencher et tourner la tête ;
- Des maux de tête, surtout à l’arrière du crâne, irradiant parfois vers le front ;
- Parfois une perte de sensibilité, des fourmillements ou une sensation de brûlure dans les bras, jusqu’aux doigts ;
- Parfois des acouphènes, des troubles de la vision, des vertiges et des nausées ;
- Parfois des problèmes de mémoire, de concentration, de la fatigue, des troubles du sommeil, des changements d’humeur tels que de l’irritabilité, de l’abattement, etc.
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Les patients sont souvent classés en fonction de la gravité de leurs symptômes :
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Un diagnostic difficile à poser
- Une vitesse élevée (> 60 km/h)
- Un accident ayant fait des morts
- Une chute de plus de 3 mètres de haut ou de 5 marches au moins
- Un accident de vélo
- Un accident de plongée
- Blessure à la tête
- Symptômes neurologiques : perte de conscience, vertiges, engourdissements ou paralysie des bras, etc.
- Fortes douleurs cervicales
- Autres blessures graves : fractures des bras, des jambes ou du bassin
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Coup du lapin chronique : conséquences à long terme
Des études ont révélé que 7 victimes sur 10 se rétablissent endéans les deux mois. 3 sur 10 continuent à éprouver des problèmes après 6 mois et 2 sur 10 en souffrent durant plus d’un an. À l’heure actuelle, il est impossible de prédire la vitesse à laquelle les symptômes disparaîtront et qui va conserver des séquelles.
Plusieurs facteurs de risque ralentiraient la guérison et entraîneraient des problèmes chroniques :
- L’intensité de la douleur au cou et/ou à la tête juste après l’accident ;
- Des anomalies neurologiques comme une douleur qui irradie, des troubles de la sensation, des modifications des réflexes tendineux, une faiblesse musculaire (myasthénie) et une atrophie musculaire ;
- Des troubles de l’équilibre après l’accident ;
- La présence de maux de tête ou de cou avant l’accident ;
- Un vieillissement des vertèbres cervicales indépendant de l’accident, comme l’arthrose.
De plus en plus d’études démontrent que les facteurs psychologiques jouent un rôle négatif sur l’évolution des symptômes : l’angoisse, la dépression post-traumatique, la kinésiophobie (peur de bouger) et la tendance à tout dramatiser.
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Traitement du coup du lapin
Il n’existe pas de traitement standard communément admis pour soigner le coup du lapin. Auparavant, on avait tendance à prescrire un long repos à domicile et de la kinésithérapie mais à l’heure actuelle, on préconise une reprise des activités aussi rapide que possible. Cela accélère la guérison et contribue à prévenir la chronicité des symptômes.
Programme d’exercices ou thérapie par l’exercice : effectuer prudemment des exercices pour mobiliser les muscles du cou, dans la limite du seuil de la douleur, peut accélérer la guérison. Dans une phase suivante, des exercices de kinésithérapie centrés sur les restrictions de mouvement et les atteintes musculaires permettent de récupérer force et mobilité. Un suivi professionnel est indispensable.
Manipulations : L’utilité de manipulations (chiropraxie, ostéopathie ou « craquer », manipulations manuelles de la colonne vertébrale, etc.) dans la phase aiguë n’a pas été prouvée. Il faut d’ailleurs éviter à tout prix des manipulations brutales des cervicales immédiatement après l’accident. Dans une phase ultérieure, un kinésithérapeute expérimenté peut soulager le patient en effectuant des étirements prudents des vertèbres cervicales, dans l’axe du corps.
Minerve : actuellement, le port d'une minerve après un coup du lapin n'est pas recommandé. Au-delà de 2 à 3 jours d’utilisation, la minerve affaiblit les muscles du cou et prolonge donc les symptômes.
Chaud ou froid : La chaleur par infrarouge, les compresses chaudes, etc. peuvent atténuer la raideur et la douleur les premiers jours. Toutefois, il faut faire preuve de prudence car la chaleur peut aggraver l’inflammation. La thérapie par la chaleur ne peut donc pas excéder une vingtaine de minutes, à raison d’une application toutes les trois heures maximum. Les douleurs chroniques et les spasmes musculaires se traitent mieux avec de la glace ou un pack froid.
Laser, ultra-sons, acupuncture : l’utilité de ces types de traitements n’a pas été prouvée. Selon certaines études, elles ont un effet limité alors que d’autres n’en montrent aucun. Il en va de même pour les techniques comme la PEMT (pulsed electro magnetic therapy), l’électrothérapie à moyenne fréquence, l’iontophorèse, etc.
Médicaments : les antidouleurs (comme le paracétamol) et/ou les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (comme l’ibuprofène) peuvent agir contre la douleur au début et indirectement faciliter les mouvements. En cas de violentes douleurs, le médecin peut éventuellement prescrire des antidouleurs plus puissants, des opioïdes, l’espace de quelques semaines, pour permettre la reprise des activités normales. L’utilité des décontractants musculaires n’a pas été démontrée.
Injections : l’administration de corticostéroïdes par intraveineuse serait efficace contre la douleur et accélérerait la guérison. En cas de symptômes persistants, l’injection de corticostéroïdes dans les articulations facettaires atténuerait un peu la douleur mais ce traitement n’est pas conseillé, à cause de ses effets indésirables possibles.
Techniques interventionnelles en douleurs chroniques : Les techniques spécifiques de gestion de la douleur, telle que la thermocoagulation par radiofréquence (RF) des facettes cervicales, qui consistent à éliminer les facettes à l'aide d'une aiguille chaude, ne sont envisagées que lorsque les symptômes persistent pendant des mois en dépit de toutes les autres méthodes de traitement.
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Prévention
On ne sait pas s’il est possible de prévenir le coup du lapin en procédant à des aménagements au véhicule mais réduire au maximum la distance entre la tête et l’appui-tête peut diminuer les risques. Il faut donc que le siège soit bien vertical et que le dessus de l’appui-tête soit à la même hauteur que le sommet de votre crâne, afin d’offrir un bon soutien à votre tête.
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Sources :
https://www.behandeling-whiplash.nl
https://www.hersenstichting.nl
https://www.nhs.uk
https://www.ninds.nih.gov