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Irritations intimes : les petites filles aussi
dossier Si elles sont rares avant l’âge de 2 ans, les bébés faisant plutôt des érythèmes fessiers ou de l’eczéma, les irritations de la vulve sont fréquentes chez les petites filles. En quelques heures, la rougeur s’installe et l’inflammation est si importante que le simple contact d’une culotte ou de l’urine sur les muqueuses provoque des pleurs.
Rassurez-vous, c’est parfaitement bénin, inutile de vous précipiter chez le médecin. Mais c’est extrêmement douloureux.
Les bons réflexes pour calmer l’irritation
Pour apaiser rapidement l’inflammation et éviter les surinfections, demandez à votre pharmacien un gel antiseptique adapté, rincez bien et séchez en tamponnant délicatement. Appliquez ensuite un désinfectant incolore à base de chlorhexidine ou d’hexamidine, puis une crème apaisante et protectrice à base d’oxyde de zinc. Continuez ces soins pendant trois ou quatre jours et tout rentrera dans l’ordre.
Consultez si ça se répète
Si le problème persiste ou se répète à intervalles réguliers, parlez-en à votre médecin. La présence de vers dans les selles peut suffire à expliquer ces récidives. C’est très banal chez les enfants et la prise d’un vermifuge les fera disparaître pour de bon.
Le fait que la vulvite s’accompagne de fièvre ou de petits écoulements nécessite là aussi un avis médical. C’est beaucoup plus rare, mais il peut alors y avoir une cause infectieuse. Un examen et des prélèvements seront peut-être nécessaires pour savoir si des bactéries sont en cause et si oui, quel traitement par antibiotiques sera le mieux adapté.
Le médecin voudra peut-être également s’assurer de l’absence de petit corps étranger dans la cavité vaginale : par jeu et par curiosité, les petites filles ont parfois de drôles d’idées qui leur passent par la tête. Mais encore une fois, ces épisodes restent rares et nécessitent une prise en charge adaptée. Interrogez votre généraliste ou votre pédiatre, ils sauront vers quel spécialiste vous orienter.
Hygiène : ni trop, ni trop peu
Pour éviter les récidives, aucun traitement particulier, il va simplement falloir changer quelques habitudes.
Tout d’abord, assurez-vous que votre fille va régulièrement aux toilettes dans la journée et qu’elle boit suffisamment. Non contentes de favoriser les cystites, des urines trop concentrées et trop acides irritent les muqueuses. Se retenir d’aller à la selle favorise également la contamination de la vulve par des germes digestifs. Bien s’essuyer est d’ailleurs tout un art. Apprenez-lui à le faire d’avant en arrière et à bien tamponner la région vulvaire pour chasser les dernières traces d’urine.
Une toilette quotidienne suffit. Encouragez votre petite fille à se laver seule, dès 3 - 4 ans. Il n’est jamais trop tôt pour respecter son intimité et lui apprendre qu’elle seule a le droit de toucher cette partie de son corps. Bien entendu, restez présente à ses côtés pour s’assurer qu’elle met bien le savon liquide dans sa main, qu’elle passe son doigt entre les grandes lèvres et enfin pense à bien se rincer. Les produits d’hygiène intime spécifiquement destinés aux petites filles et vendus en pharmacie sont intéressants car parfaitement adaptés.
Plus elle grandira, moins elle en fera
Pourquoi les petites filles font-elles si facilement des vulvites ? Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. La taille de leurs lèvres tout d’abord : encore peu développées, elles ne protègent pas efficacement la région vulvaire dont la muqueuse, encore très fine, est particulièrement fragile. La distance très réduite entre l’entrée du vagin et l’anus favorise quant à elle la contamination par des germes intestinaux. Au fil des années, ces petites particularités physiologiques s’estomperont et les risques de vulvites avec elles.
Source
Les vulvites et vulvo-vaginites de la petite fille. Conduite à tenir. Unité d’Endocrinologie Gynécologie et Génétique Médicale. Pôle Enfants. Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse.