Bilingues : le cerveau vieillit moins vite
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Les capacités cognitives des personnes bilingues maintiennent plus longtemps leur degré de performance.
En d’autres termes, le fait de parler deux langues freine le déclin de ces facultés (mémoire, raisonnement, concentration, résolution de problèmes, attention, prise de décision…). Cet effet a déjà été suggéré à plusieurs reprises. Ce qui est particulièrement intéressant dans cette étude écossaise (université d’Edimbourg), c’est que ce bénéfice est observé même lorsque l’apprentissage de la seconde langue est intervenu à l’âge adulte.
C’est ce qui ressort du suivi d’un millier de personnes, avec l’anglais comme langue maternelle, dont les capacités ont d’abord été évaluées alors qu’elles étaient âgées de 11 ans, puis quand elles ont atteint les… 70 ans. Un quart (262) ont alors indiqué pouvoir s’exprimer dans au moins une autre langue que l’anglais : 195 avaient appris cette seconde langue avant 18 ans, les autres par la suite.
L’évaluation des facultés cognitives montre non seulement que les bilingues affichent globalement de meilleures performances que la moyenne des personnes du même âge, mais aussi que cet avantage se maintient (à des degrés divers) quel que soit l’âge d’acquisition de la seconde langue. Ce qui revient également à dire que les « capacités de départ » (ici à 11 ans) peuvent être modulées par le bilinguisme, et en tout cas que celui-ci contribue à lutter contre le vieillissement cérébral.
Parmi d’autres outils intellectuels, l’apprentissage d’une langue constitue donc un bon moyen de maintenir son cerveau en forme.