La fertilité peut-elle se passer de lumière ?
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La vitamine D, synthétisée par l’organisme sous l’action des rayons ultraviolets, semble jouer un rôle – mais à quel point ? - dans le processus de procréation.
Ces chercheurs de l’université de Graz (Autriche) ont passé en revue une multitude d’études destinées à explorer cette association, réalisées chez l’homme, chez l’animal ou « en éprouvette ». Résultat ? Une carence en vitamine D pourrait être liée à des troubles hormonaux susceptibles d’affecter la fertilité masculine ou féminine. « Cela mérite une enquête plus approfondie », écrivent ces spécialistes dans la revue « European Journal of Endocrinology ».
De fait, des récepteurs de la vitamine D ont été localisés dans les organes génitaux humains (testicules et ovaires) ; des expériences sur la souris ont montré que la suppression de ces récepteurs affectait la structure des ces organes ; qu’une luminosité solaire plus forte en été qu’en hiver est associée (dans les régions de l’hémisphère nord) à une meilleure réceptivité de l’utérus pour un ovule fécondé ; trois études suggèrent une corrélation entre un faible taux de vitamine D et certaines manifestations du syndrome des ovaires polykystiques ; une étude a mis en évidence un lien entre le taux de vitamine D et la motilité des spermatozoïdes, ainsi qu’entre la vitamine D et (chez l’homme) les niveaux d’hormones sexuelles.
Une piste de réflexion et de recherches, concluent les auteurs, pour la mise en point de traitements contre certains types d’infertilité.