Adultes : qui est plus à risque de faire des cauchemars ?
news Le cauchemar est une expérience partagée par tous, mais à des degrés très différents. Certains y sont beaucoup plus exposés que d’autres : existe-t-il des facteurs de risque ?
On considère qu’environ une personne sur vingt est sujette à des cauchemars fréquents (au moins une fois par semaine). Les affects négatifs (suite à un événement stressant, notamment) sont classiquement considérés comme un facteur clé du déclenchement des cauchemars, mais cela ne peut pas tout expliquer, loin s’en faut.
Combien d'heures de sommeil ?
Une équipe britannique (université d’Oxford) a interrogé un panel représentatif de la population adulte, afin de mieux cerner les facteurs prédictifs d’une sensibilité aux mauvais rêves. Ils en ont identifié plusieurs, qualifiés de « significatifs » : l’anxiété, la dépersonnalisation (perte de sens et de contrôle de soi-même), les expériences hallucinatoires, la paranoïa et… la durée du sommeil (le fait de dormir plus de 9 heures par nuit augmente la probabilité de faire des cauchemars). Le degré de sévérité des cauchemars est associé à tous ces éléments, sauf la durée du sommeil. La consommation d’alcool et l’(in)activité physique ne semblent pas jouer de rôle.
Cette étude met donc en évidence des facteurs prédictifs - et autant de cibles d’intervention - de la fréquence et de la sévérité des cauchemars, dont les conséquences ne sont certainement pas anodines, puisqu’ils peuvent être à l’origine de troubles du sommeil (pas ou peu réparateur), d’un sentiment de détresse et de problèmes psychiatriques.
Voir aussi l'article : Cauchemars : le top 10 de nos mauvais rêves