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La schizophrénie est une maladie mentale difficile à diagnostiquer. Ces dernières années, les scientifiques ont tenté de mettre au point un test du regard pour aider à détecter la maladie. Ils ont analysé les mouvements oculaires des patients atteints de schizophrénie et ont remarqué que les malades présentaient des mouvements d’yeux anormaux.
Les premiers symptômes de la schizophrénie se déclarent généralement à l’adolescence. La maladie se caractérise notamment par une perte de contact avec la réalité : des hallucinations (visuelles, auditives, olfactives), des délires, une parole désorganisée, un comportement désorganisé ou encore une gamme d’émotions réduites. Poser le diagnostic prend souvent plusieurs mois. Or, une détection précoce et un traitement précoce permettent d’améliorer l’état du patient à long terme.
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Il semblerait que les personnes atteintes de schizophrénie observent moins longtemps et moins en détails les visages. Certains patients peuvent donc éprouver des difficultés à reconnaître les personnes ou à interpréter les expressions faciales d'autrui.
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Aujourd'hui, les tests du regard ne sont pas encore utilisés pour établir un diagnostic de schizophrénie. Les récentes améliorations des technologies d'imagerie permettent toutefois aux scientifiques d'avancer.
Les scientifiques de l'Université d’Aberdeen ont pu démontrer (2012) qu’un simple test d’analyse des mouvements oculaires (le test eye tracking dysfunction ou ETD) permettait d'aider à poser le diagnostic.
Un oculomètre a analysé les mouvements des yeux de personnes schizophrène ou non, à savoir les directions que prenait le regard, le temps passé à scruter une image ou la façon dont les yeux suivaient un déplacement.
Les personnes atteintes de schizophrénie ne parvenaient pas à suivre du regard un objet qui se déplaçait lentement et faisait ensuite des mouvements rapides et saccadés pour le rattraper. Au moment d'observer une image, leur regard se portait uniquement sur des petites parties de celle-ci, au lieu de la balayer dans son ensemble. Les personnes atteintes de schizophrénie ont également eu du mal à maintenir leur regard sur une seule cible fixe.
Les résultats de cette recherche ont montré une précisions de 98,3 % par rapport au diagnostic.
Un autre indicateur important de la schizophrénie est la taille de la rétine, une couche de tissu sensible à la lumière située à l'arrière de l'œil. Il semble qu'elle soit plus fine et que ses petites veines (veinules) soient plus larges chez les personnes atteintes de schizophrénie. L’électrorétinographie flash est un test simple qui mesure la façon dont l'œil réagit à la lumière par l'intermédiaire des cellules photoréceptrices de la rétine (les cônes et les bâtonnets) et des cellules bipolaires. Le signal est détecté par une petite électrode placée sur la joue ou sous la paupière. L’utilisation du dispositif portatif serait capable de détecter des anomalies indicatrices de la présence d’une schizophrénie et d’évaluer sa sévérité.
Diverses recherches menées depuis 2012 ont montré que certains mouvements oculaires peuvent indiquer la présence d'une schizophrénie. Ces résultats prometteurs en sont à leurs débuts.
Mais aujourd’hui, s’il constitue un outil indéniable pour détecter la maladie, son résultat, seul, ne peut pas avoir de valeur diagnostique. Pour être pris en compte, il doit être considéré comme un outil à utiliser en complément d’autres résultats d’examens (examens psychologiques, entretiens cliniques, neuro-imagerie). Autrement dit, un test du regard positif ne signifie pas qu’une personne est schizophrène. Et un test négatif ne n’exclut pas nécessairement la possibilité de schizophrénie.
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Sources :
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
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