Rhume des foins : la saison des pollens de graminées a commencé
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Selon les mesures du réseau national de surveillance aérobiologique AirAllergy de Sciensano, la concentration dans l’air du pollen des graminées a fortement augmenté depuis le début du mois de mai, et il faut s'attendre à un pic en juin.
Ces jours-ci, vous éternuez à peine vous avez mis le pied dehors, vous avez le nez qui coule et les yeux qui piquent, et vice versa... Vous êtes possiblement sensible au pollen de graminées, l’un des plus allergisants selon l’institut de santé belge Sciensano puisqu’il toucherait, dans notre pays, 1 personne sur 6.
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Un pic des allergies au mois de juin et dans les terres
En plus d’être la plus allergisante, la saison des pollens de graminées est aussi celle qui dure le plus longtemps, puisqu’elle s’étend entre mai et juillet, avec un pic au mois de juin. Cela s’explique par la floraison successive de plusieurs espèces de graminées.
Il faut un certain seuil de pollen dans l’air pour que les personnes sensibles ressentent l’
allergie.
“Ce n’est qu’à partir du seuil critique de 50 grains de pollen par mètre cube d’air que la majorité des personnes allergiques risquent de ressentir des symptômes”, explique Lucie Hoebeke, collaboratrice scientifique du service Mycologie et Aérobiologie de Sciensano.
“Ce seuil devrait être plus rapidement atteint et plus largement dépassé à l’intérieur de notre pays, comme l’indiquent les mesures effectuées dans les cinq stations du réseau AirAllergy. C’est à Marche-en-Famenne que les taux sont généralement les plus élevés et au Coq qu’ils sont les plus bas. C’est pourquoi on conseille aux personnes fortement allergiques de séjourner si possible à la côte”, ajoute Lucie Hoebeke.
Si vous êtes sujet au
rhume des foins, vous risquez d’avoir besoin d’adapter votre traitement
antiallergique à cette longue période. Parlez-en à votre médecin généraliste ou allergologue, certains antihistaminiques impliquant des effets secondaires non négligeables (somnolence,
sécheresse buccale, tachycardie...). Et si vous avez envie de vous mettre au vert ces prochaines semaines, pensez au bord de mer plutôt qu’à l’intérieur des terres.
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Opération « En mai, tonte à l’arrêt » : à éviter pour les allergiques ?
Cette année a lieu la deuxième édition de l’opération visant à préserver la biodiversité de nos jardins et espaces verts « En mai, tonte à l’arrêt ». Sciensano pose la question de savoir si cette opération n’augmenterait pas le risque d’exposition au pollen, en laissant la nature reprendre ses droits dans nos jardins. Des recherches sont nécessaires pour répondre à cette question mais, en attendant, l’institut de santé recommande un principe de précaution pour les personnes particulièrement sensibles. Entretenir a minima les parcelles de terrain autour de son habitat peut permettre d’éviter la prolifération de graminées sauvages.
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Le masque, le retour ?
Sciensano rappelle que le port du masque chirurgical en extérieur, surtout le type FFP2 ou N95, protègerait de façon significative contre les pollens. L’institut de santé modère cependant, le masque ne suffirait pas à protéger de certains allergènes plus petits que des grains de pollens, ni de la contamination de l’air intérieur par l’air extérieur, par nos vêtements ou même via le masque, qu’il conviendra donc de changer très régulièrement.
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Sources :
www.sciensano.be
www.airallergy.sciensano.be
Dernière mise à jour: mai 2022
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