news Il ne faut pas confondre la peur (phobie) des piqûres et des seringues et celle des aiguilles et autres épingles, ou de tout objet pointu. Elles se ressemblent et partagent des points communs, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. Quand parle-t-on de bélonéphobie, de trypanophobie ou d'aichmophobie ?
• La trypanophobie. Si vous détestez les piqûres et les seringues et que la perspective d'une prise de sang ou l'administration d'un vaccin vous donne des sueurs froides, vous êtes sans doute trypanophobe. La trypanophobie correspond à une peur panique des injections ou des prélèvements avec aiguille. Environ un quart de la population présenterait ce trouble, encore qu'avec des manifestations et une sévérité différentes. Classiquement, la pression artérielle et la fréquence cardiaque s'élèvent à l'approche du moment fatidique, au cours duquel la tension artérielle peut chuter brutalement, ce qui provoque un évanouissement.
• La bélonéphobie désigne la phobie des aiguilles et des épingles. Il peut s'agir des aiguilles de couture, des épingles à nourrice, des épingles à cheveux. La peur va donc bien au-delà du matériel à usage médical. La bélonéphobie est souvent associée à la peur de la vue du sang (hématophobie).
• Quant à l'aichmophobie, elle renvoie à la peur morbide des objets pointus comme les crayons, les aiguilles, les couteaux, les compas, l'extrémité pointue d'un parapluie, ou même un doigt qui pointe. La vie quotidienne peut être sévèrement perturbée.
La prise en charge de ces phobies repose sur des techniques comme l'hypnothérapie et la thérapie cognitivo-comportementale, et le cas échéant l'administration de médicaments (anxiolytiques et antidépresseurs).
Voir aussi l'article : Tocophobie : la peur de la grossesse et de l'accouchement
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