Effacer les tatouages ou le maquillage permanent

dossier

L’élimination d’un tatouage a longtemps relevé de la mission (quasi) impossible. On procédait avec des acides, en “rabotant” ou en coupant le tatouage. Le processus était douloureux et s’accompagnait de cicatrices. Il existe désormais des méthodes plus efficaces mais elles restent douloureuses et le succès n’est toujours pas garanti. 


Voir aussi l'article : Nouveau tatouage : pourquoi faut-il se protéger du soleil ?

123-vr-tattoo-hals-107-17.jpg
Vous conserverez toujours des traces, telles que coloration de la peau ou formation de cicatrices. Leur ampleur dépend de la taille et de la profondeur du tatouage, de l’endroit où il a été fait, de sa couleur, de son âge et du processus individuel de guérison de la peau. 

Il existe différentes méthodes pour se débarrasser d’un tatouage.

Voir aussi l'article : Quel maquillage pour cacher un tatouage ?

Tatouage de camouflage

Si vous souhaitez vous débarrasser d’un tatouage parce que le dessin ne vous plaît plus, vous pouvez en faire tatouer un autre dessus. Il devra être plus grand et plus foncé que le premier. C’est une méthode relativement indolore et peu coûteuse mais on ne peut y recourir qu’une seule fois. En outre, il sera beaucoup plus difficile de vous débarrasser de ce double tatouage par la suite.

Voir aussi l'article : Un tatouage, c'est pour la vie : mais pourquoi ?

Abrasion dermique

Cette méthode élimine la peau et le tatouage par abrasion de l’épiderme et du derme. Une nouvelle peau se forme par la suite. Cette méthode ne peut être pratiquée que par les médecins et elle est déconseillée, compte tenu du risque élevé de cicatrices et de décoloration permanentes (hypo ou hyperpigmentation).

Voir aussi l'article : Tatouage : 11 conseils pour que tout se passe bien

Chirurgie

On peut faire découper un tatouage de petite taille. Pour un plus grand, il faudra procéder à une transplantation de peau. C’est une intervention coûteuse, qui laisse toujours des cicatrices et qui ne doit donc être envisagée qu’en cas de nécessité absolue.

Voir aussi l'article : Cancer, infection, allergie : quels risques avec un tatouage ?

Effaçage chimique

On injecte un produit chimique dans la peau, exactement comme quand on dessine un tatouage. La peau s’enflamme et est censée rejeter l’encre du tatouage. La méthode présente un inconvénient majeur : le risque d’infection est considérable, ce qui peut laisser de sérieuses cicatrices. On déconseille donc cette méthode aussi. 

Il existe aussi des produits (comme Tattoo-OFF, Tat B Gone) que vous pouvez appliquer vous-même sur le tatouage. Dans un rapport publié en 2008,  l'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (l'équivalent de l'Afsca belge) déconseille le recours à ces substances : leur efficacité n’est pas démontrée et elles exposent leurs utilisateurs à des complications, comme les cicatrices. 

Voir aussi l'article : Qui ne devrait pas se faire tatouer ?

Laser

C’est la méthode la plus employée et la plus sûre, de nos jours. Elle est simple et offre de bons résultats, avec un faible risque de complications. Le laser ouvre les cellules qui contiennent les particules d’encre. Les pigments se dissolvent dans le corps et sont éliminés naturellement. 

Le tatouage pâlit à chaque traitement mais le processus est lent et nécessite de nombreuses séances, en moyenne 5 à 8 pour effacer un tatouage professionnel, avec un intervalle de 6 à 10 semaines. Il faut souvent des années pour faire disparaître complètement un tatouage. 

Voir aussi l'article : Tatouages : comment réagissent les employeurs ?

La réussite et la durée d’un traitement au laser dépend de nombreux facteurs et certains sont impossibles à évaluer au préalable.

  • Le type de tatouage : un tatouage amateur contient généralement moins d’encre et disparaît donc plus rapidement.
  • Le type d’encre
  • La couleur du tatouage : les couleurs foncées réagissent généralement bien au laser alors que le vert et le bleu pâle sont plus difficiles à traiter. Le mauve et l’orange sont les couleurs les plus ardues à éliminer, le blanc et le jaune ne disparaissent pas. En outre, chaque couleur peut être obtenue à partir de différentes sortes d’encre, les unes réagissant plus vite que les autres au laser. Il faut traiter chaque couleur de manière différente : la longueur d’ondes du laser dépend de la couleur. 
  • L’endroit du tatouage : les parties plus sensibles de la peau doivent être traitées moins énergiquement et donc plus longtemps.
  • L’épaisseur du tatouage : plus l’encre est profonde, plus il faut de séances. 
  • La sensibilité de la peau : afin de choisir la bonne méthode, il faut savoir si vous êtes exposé à l’hypertrophie ou à la formation de chéloïdes (des cicatrices épaisses), à l’hypo ou à l’hyperpigmentation. Le processus de guérison après le tatouage, la réaction de votre peau aux brûlures, aux plaies et aux petites coupures fournissent de bonnes indications. Si votre peau réagit excessivement à ces agressions, vous courez plus de risques de conserver des cicatrices visibles après l’élimination du tatouage. Des affections cutanées telles qu’acné, verrues ou couperose peuvent également avoir un impact sur le résultat. 
  • Le système immunitaire : si vous souffrez d’une affection générale susceptible d’influencer la guérison de la peau, comme le diabète ou une maladie du système immunitaire, mieux vaut en discuter avec votre médecin.

Conseils et soins pour le traitement d'un tatouage au laser

  • On ne peut procéder à un traitement au laser efficace que six mois après la pose du tatouage ou du maquillage permanent. En général, plus le tatouage est ancien, plus le laser est efficace.
  • Faites effacer le tatouage ou le maquillage permanent dans un centre spécialisé, qui utilise un laser spécifique. Informez-vous au préalable des chances de succès, des complications possibles, de la durée et du coût du traitement. Demandez un traitement-test afin de pouvoir juger des risques de décoloration ou de cicatrices auxquels vous êtes exposé.
  • Comme avant tout traitement au laser, il est important d’éviter le soleil pendant deux mois ou du moins d’utiliser une crème solaire à haut indice de protection. Le jour du traitement, n’utilisez pas de crème de jour ni de camouflage.
  • Le traitement au laser n’est pas indolore. En cas de nécessité, vous pouvez demander une anesthésie locale.
  • Juste après le traitement, la peau devient blanche et translucide. Le phénomène dure environ une heure et est suivi par un gonflement et une coloration rosâtre. Le médecin peut prescrire une crème. Les jours suivant le traitement au laser, il peut y avoir formation de cloques. Il ne faut surtout pas les gratter car chaque croûte arrachée provoque la formation d’une cicatrice. La guérison s’étend sur une dizaine de jours.
  • Evitez le soleil et le banc solaire les semaines suivant la séance et utilisez une crème solaire à haut indice de protection. Faites l’impasse sur les crèmes auto-bronzantes.
  • Vous pouvez laver la peau mais celle-ci doit être soignée prudemment. Tamponnez-la délicatement pour la sécher et évitez tout frottement.

Voir aussi l'article : Nouveau tatouage : n'allez pas nager trop vite



Dernière mise à jour: juillet 2022

Vous voulez recevoir nos articles dans votre boîte e-mail ?

Inscrivez-vous ici à notre newsletter.

vous pourrez vous désinscrire quand vous le souhaiterez
Nous traitons vos données personnelles conformément à la politique de confidentialité de Roularta Media Group NV.
volgopfacebook

volgopinstagram