Cancer de la prostate et sexualité : qu'en pense le patient ?

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news En cas de cancer la prostate à faible risque, plusieurs options de traitement sont envisageables : chirurgie, radiothérapie ou surveillance active. Les effets sur la fonction érectile sont très différents.

Le choix du traitement revient au patient, en concertation étroite, bien sûr, avec le médecin. La chirurgie (ablation) surtout, mais aussi la radiothérapie, exposent à une dégradation de la fonction sexuelle (et urinaire). Or, une proportion importante des patients ne mesure pas le risque et son ampleur, avant tout en raison d’un manque d’information. Cette équipe américaine (UNC Lineberger) explique d’abord qu’en cas de cancer de la prostate à un stade précoce, la surveillance active constitue une option thérapeutique parfaitement valable, alors qu’elle préserve la fonction sexuelle.

Dans quelle mesure le choix du traitement est-il cohérent avec les attentes du patient ? Les chercheurs ont interrogé quelque 1200 hommes présentant un cancer prostatique localisé, en leur demandant s’ils considéraient le maintien de la fonction érectile comme très important, relativement important ou pas important. Un peu plus de la moitié (53%) ont marqué une forte préférence pour la préservation de l’érection. Les messieurs plus âgés y sont un peu moins sensibles, contrairement aux hommes avec une fonction sexuelle normale.

Parmi les patients avec un cancer à faible risque, il s’avère qu’à peine 43% ont bénéficié d’une surveillance active et les auteurs observent : « Il n’existe pas d’association claire entre les préférences du patient en termes de préservation de la fonction sexuelle et le choix du traitement ». Or, les conséquences psychologiques peuvent être très différentes selon que l’on accorde ou non une grande importance à cet aspect. Il est donc nécessaire pour le médecin d’explorer attentivement ce sujet avec son patient, et de l’informer des avantages et des inconvénients de chaque approche thérapeutique afin que le choix puisse être posé en toute connaissance de cause.

Voir aussi l'article : Cancer de la prostate : plutôt la surveillance quand c’est possible

Voir aussi l'article : Prostate : l'ablation, une lourde épreuve psychologique

Source: Journal of the National Cancer Institute (https://academic.oup.com/jn)

Dernière mise à jour: janvier 2018

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