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Prostatectomie : comment évoluent l’incontinence et l’impuissance ?
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L’ablation de la prostate (prostatectomie radicale) entraîne souvent des problèmes urinaires (incontinence) et sexuels (impuissance). Mais la situation peut évoluer favorablement avec le temps.
La prostatectomie est une option thérapeutique dans la prise en charge du cancer de la prostate. Une équipe allemande (Universitätsklinikum Hamburg-Eppendorf) a examiné la possibilité d’une récupération fonctionnelle tardive, déjà évoquée dans le cadre de recherches antérieures. Des données concernant plusieurs milliers de patients ont été analysées, avec une évaluation juste après l’intervention, après un an, et trois ans plus tard. Les résultats sont relayés par le Dr Jean-Fred Warlin (Journal international de médecine).
• Incontinence urinaire. Elle a été définie par l’utilisation d’au moins une couche par jour. La continence est restée insuffisante chez 13,2% des hommes à un an et 9,1% à trois ans.
• Dysfonction érectile. Près de la moitié des hommes s’en plaignaient, mais cette proportion baisse de moitié à trois ans (avec alors une dysfonction « peu à moyennement sévère »). Il faut ajouter que beaucoup utilisaient un médicament contre le trouble érectile ou procédaient à des injections intra-caverneuses.
• Les facteurs positifs et négatifs. Certains paramètres jouent un rôle favorisant ou compromettant les chances de récupération. Le plus important facteur positif est l’âge (relativement) jeune, et le plus important facteur négatif est le fait d’avoir été traité par radiothérapie en plus de la chirurgie. La sévérité de l’incontinence (plus de trois couches par jour) constitue aussi un facteur de risque significatif d’une moindre chance de récupération. En ce qui concerne l’impuissance, les patients opérés dont le score IIEF est inférieur à 12 (dysfonction érectile assez ou très sévère) présentent moins de chances de récupération.
Comme l’explique le Dr Warlin, « on peut en déduire que les troubles urinaires ou sexuels modérés à un an ont de bonnes chances de se normaliser à trois ans, ce qui permet d’afficher un optimisme raisonnable vis-à-vis de ces patients ».