- nieuwsPercée dans le traitement du cancer du pancréas grâce à la virothérapie
- nieuwsDétecter un cancer grâce à une prise de sang : où en est la science ?
- dossierAliments génétiquement modifiés (OGM) : faut-il s'inquiéter ?
- nieuwsHormones en folie
- nieuwsAu plus nous aurons les moyens de faire de la recherche, au plus nous guérirons de gens !
Cancer du sein : un test génétique pour éviter la chimiothérapie
news De nombreuses patientes de plus de 50 ans souffrant d'un cancer du sein ne devraient pas avoir à subir de chimiothérapie après l'ablation de la tumeur. C'est ce que montre une étude européenne de grande envergure. Cette découverte pourrait épargner à ces femmes les effets secondaires de la chimiothérapie, comme la perte de cheveux et la fatigue.
La plupart des cancers du sein sont hormono-dépendants, ce qui signifie que leur développement est alimenté par certaines hormones naturellement présentes dans notre organisme. Par conséquent, après l'ablation chirurgicale de la tumeur, les patientes reçoivent souvent un traitement hormonal (hormonothérapie) qui cible les hormones qui stimulent les cellules cancéreuses. En outre, elles sont habituellement soumises à une chimiothérapie pour lutter contre d’éventuelles métastases.
On le sait, la chimiothérapie provoque divers effets secondaires qui ont un impact majeur sur la qualité de vie. Les plus courants sont la fatigue, la perte de cheveux, les nausées et un risque accru d'infections. Les spécialistes recherchent depuis longtemps des moyens de réduire les traitements de chimiothérapie quand c’est possible.
Une équipe européenne baptisée Mindact, dirigée par le Pr Martine Piccart (Institut Jules Bordet à Bruxelles), a réalisé une percée importante sur ce plan.
Test Mammaprint
Quelque 7000 femmes soignées dans 112 hôpitaux dans neuf pays ont participé à cette étude. Chacune avait reçu un diagnostic de cancer du sein à un stade précoce. Elles ont passé à la fois un test clinique et un test génétique (appelé Mammaprint) pour déterminer leur risque de métastases et de récidive de la maladie.
Les participantes à haut risque génétique et clinique de rechute ont toutes subi une chimiothérapie. Celles qui selon les deux tests présentaient un faible risque n'ont reçu qu'un traitement hormonal. Une attention particulière a été portée aux femmes à haut risque selon le test clinique, mais à faible risque selon le test génétique. Ces femmes ont été divisées en deux groupes : un groupe recevant une chimiothérapie et l'autre non. Toutes les participantes ont été suivies pendant environ huit ans.
Utile pour les personnes de plus de 50 ans
Ce suivi des patientes a montré que le risque de métastases et de récidive chez les femmes de plus de 50 ans à risque génétique faible (mais à risque clinique élevé) était le même avec ou sans chimiothérapie. Chez les femmes de moins de 50 ans de cette catégorie, la chimiothérapie offrait un certain bénéfice. Une explication possible est que la chimiothérapie supprime également la fonction ovarienne chez les femmes plus jeunes, ce qui a un effet hormonal indirect que les femmes de plus de 50 ans ne connaissent plus, puisqu’elles sont généralement ménopausées.
Le test génétique Mammaprint peut donc être utilisé chez les plus de 50 ans pour déterminer si l'ajout d'une chimiothérapie à leur traitement hormonal a du sens. De cette façon, les patientes peuvent recevoir un traitement sur mesure et aucune chimiothérapie inutile n'est administrée, ce qui améliore grandement leur qualité de vie.
Voir aussi l'article : Cancer du sein : le traitement modifie le goût et l'odorat