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Cancer du pénis : le choix terrible de l’amputation
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Le traitement du cancer du pénis repose sur l’amputation partielle ou totale, qui augmente considérablement les chances de survie. Mais la décision est très difficile à prendre…
Une équipe internationale a examiné les dossiers médicaux de patients pris en charge en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique du sud. Rappelons d’abord que le cancer du pénis est relativement rare dans les pays occidentaux (1 cas par an pour 100.000 hommes), sachant néanmoins qu’il est en progression (+ 20 à 25%) ces dernières années dans de nombreux pays, en affectant surtout des hommes âgés.
Comme l’expliquent les chercheurs, l’annonce d’un cancer du pénis est « extrêmement bouleversante » pour le patient, d’autant que le recours thérapeutique renvoie vers l’amputation, souvent le moyen le plus efficace de traiter ce cancer. Or, sur base des données examinées ici, un quart des patients ne subissent pas cette ablation, et ceci se traduit par un taux de décès deux fois plus élevé que parmi les patients qui ont été amputés.
Les raisons de la non-intervention ? Elles relèvent d’abord d’un choix du patient, qui ne peut pas s’y résoudre malgré les risques majeurs d'évolution très défavorable. On constate aussi une méconnaissance de la maladie chez une partie des médecins, qui ne sont pas familiers avec ce cancer rare mais dévastateur, et qui peuvent être déroutés par les options de traitement. Ce qui fait d’ailleurs dire aux chercheurs que ce cancer devrait être pris en charge dans des centres de référence, avec des urologues bien au fait de ses réalités. Concernant les patients réfractaires à l’ablation, il est important de leur expliquer que des possibilités de reconstruction existent. Le résultat est assez satisfaisant en cas d’ablation partielle, mais il est vrai que la situation est bien plus compliquée lors d’une amputation totale. La greffe de pénis a été tentée.
Voir aussi l'article : Greffe de pénis : comment ça va après 2 ans ?