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Curetage de l'utérus : déroulement et rétablissement
dossier
Un curetage, c'est quoi ?
L’utérus a environ la taille d’une poire et est situé dans le bas de l’abdomen. Sa paroi est constituée de trois couches. La paroi externe est lisse, la médiane est constituée de tissus musculaires et l’interne est une muqueuse : l'endomètre. Régulièrement, le corps rejette cette muqueuse : c’est la menstruation.
L’opération doit son nom à la curette, une sorte de petite cuillère avec laquelle le gynécologue va gratter la paroi interne de l’utérus pour en détacher des fragments de tissu utérin. Les tissus sont ensuite envoyés en laboratoire, afin d’obtenir plus d’informations pour l’état de la cavité utérine.
De nos jours, le curetage est de plus en plus remplacé par une aspiration, moins traumatisante pour la paroi utérine. On a gardé le nom, mais la technique diffère évidemment.
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Pourquoi faire un curetage de l'utérus ?
Saignements forts ou irréguliers
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Polypes
Fibrome utérin
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Fausse couche incomplète
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Après l’accouchement
Cancer de l’endomètre
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Comment se passe un curetage ?
Préparation
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L'anesthésie
On peut effectuer un curetage sous anesthésie locale, péridurale ou générale. Une hospitalisation d’une journée est alors préférable. On a souvent recours à une légère sédation générale. Les anesthésiques sont alors administrés par perfusion.
L’anesthésiste place un masque sur votre bouche et votre nez, pour vous oxygéner. Vous allez rapidement vous assoupir. A ce moment, on introduit une sonde dans la gorge pour vous permettre de respirer.
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L'intervention : curetage et/ou aspiration
Le gynécologue place d’abord un speculum pour voir le col de l’utérus, qu’on dilate graduellement avec des dilatateurs en métal. Une fois le col suffisamment ouvert, le gynécologue introduit une curette dans l’utérus et gratte des échantillons de tissus, qui sont ensuite examinés au microscope en laboratoire.
Après l’intervention, l'utérus reforme rapidement une muqueuse. L’intervention ne dure que quelques minutes. En cas de fausse couche, il faut éliminer davantage de résidus. On utilise alors un fin tuyau avant de procéder à l’aspiration des tissus sans blesser la paroi utérine.
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Après l'opération
Vous vous réveillez rapidement après une légère sédation. Vous restez en observation en salle de réveil jusqu’à ce que les effets de l’anesthésie soient dissipés. En l’absence de complications, vous pouvez rentrer chez vous le jour même.
Un curetage, c'est douloureux ?
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Les complications possibles
Un curetage est une intervention bénigne et fréquente, mais comme tout intervention, elle comporte des risques. Heureusement, les complications graves sont rares.
- La perforation de la paroi utérine est la complication la plus fréquente. Le chirurgien blesse la paroi par mégarde. Ça paraît plus grave que ça ne l’est car presque toutes les perforations guérissent spontanément. Si le gynécologue soupçonne une perforation, il interrompra généralement l’opération. Il faut parfois reprogrammer un nouveau curetage.
- Il y a automatiquement formation de tissu cicatriciel. Il peut se présenter sous la forme d’adhérences dans l’utérus. Il s’agit du syndrome d’Asherman, très rare. Dans les cas les plus graves, les adhérences empêchent l’évacuation du sang menstruel. Comme la nidation est impossible, les adhérences peuvent être à l’origine de problèmes de fertilité.
Prenez contact avec votre gynécologue si vous souffrez de douleurs importantes au ventre, si vous avez de la fièvre, des saignements ou des sécrétions à l’odeur désagréable. Le vagin, l’utérus ou l'abdomen peuvent être infectés pendant un curetage, même si c’est heureusement rare. Les infections sont plus fréquentes en cas de fausse couche, si les tissus nécrosés sont restés trop longtemps dans l’utérus.
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