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Infertilité : la tentation de la médecine alternative
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Une proportion considérable de couples confrontés à des difficultés à avoir un enfant recourt aux pratiques non conventionnelles.
Ils sont 90% dans cette enquête réalisée dans un centre de fertilité américain (attaché à l’université du Michigan). C’est énorme, et probablement (très) supérieur aux chiffres qui auraient été obtenus ailleurs, mais cela n’enlève rien à la réalité de la démarche (qu’elle intervienne avant la prise en charge spécialisée ou en parallèle). Il est à remarquer que les trois quarts des répondants n'ont pas dit à leur médecin qu'ils s'étaient tournés vers ces pratiques, la principale raison de ce silence étant que… la question ne leur avait pas été posée.
Homéopathie, vitamines et yoga
Concernant les pratiques, qu’elles relèvent de la médecine non conventionnelle ou d’autres sphères, on pointe surtout : l’aromathérapie, la phytothérapie, l’homéopathie, les suppléments vitaminiques, le yoga - et plus globalement la méditation et les techniques de relaxation -, les massages, ainsi encore que la prière.
Dans le cadre de cette étude, un questionnaire a été adressé à un millier de médecins spécialistes de l’infertilité. Ils jugent certaines pratiques plutôt positivement (acupuncture, techniques de relaxation ou compléments alimentaires) et en réfutent plutôt d’autres (aromathérapie, homéopathie, phytothérapie). Comme l’explique le Dr Arielle Le Masne (Journal international de médecine), « malgré leurs réticences, ils pensent, dans leur majorité, que la médecine classique pourrait bénéficier de l’apport de principes ou de techniques issues des médecines alternatives et complémentaires ».