Spasmophilie : causes, symptômes, traitements
news La spasmophilie, appelée aussi syndrome d'hyperventilation, est encore mal comprise. Ainsi, on ne sait toujours pas dans quelle mesure ses origines sont physiques ou psychologiques. La grande variété de symptômes rend son diagnostic très complexe et les opinions divergent sur le traitement approprié.
L’appellation elle-même est controversée. Comme l'indique le terme spasmophilie, les patients souffrant de ce syndrome présentent des spasmes, des contractions involontaires des muscles. Mais l'hyperventilation, à savoir le fait de respirer inconsciemment trop rapidement et trop peu profondément, joue également un rôle crucial. En anglais, c’est d’ailleurs l’appellation syndrome d'hyperventilation qui est privilégiée.
Comparable au trouble panique
Mais le syndrome peut se manifester par toute une gamme de symptômes différents : fatigue intense, nervosité, anxiété, tremblements, transpiration, picotements, sensation d'oppression dans la gorge, accélération du rythme cardiaque, problèmes de sommeil, troubles intestinaux et digestifs, vertiges...
De nombreux chercheurs soulignent les fortes similitudes avec le trouble panique, caractérisé par de fréquentes crises d'angoisse, ce qui donne à penser que la spasmophilie aurait des causes psychologiques. Elle serait la conséquence d'une réponse inadéquate à des situations de stress ou de peur. Et après les premières manifestations du syndrome, la crainte de la réapparition des symptômes peut faire entrer dans un cercle vicieux où les appréhensions ne cessent de s'aggraver.
Cependant, selon une autre hypothèse, la maladie serait causée par un manque chronique de magnésium et de calcium, des éléments qui jouent un rôle important dans la contraction musculaire.
Quel traitement ?
Les conseils sur le traitement à suivre vont dans le même sens. Certains travaux mettent principalement l'accent sur l'importance d'une supplémentation en magnésium ou en calcium. D'autres chercheurs soulignent la nécessité d'un traitement psychologique similaire à celui contre les crises d'angoisse, comme une thérapie cognitive et comportementale. Les crises lourdes pourraient être combattues avec des tranquillisants (anxiolytiques).
De manière générale, il est conseillé de limiter au maximum le stress, de pratiquer suffisamment d'exercice, de faire de la relaxation et de veiller à une bonne hygiène de sommeil.
Un diagnostic difficile
En raison de l'imprécision des symptômes, le diagnostic n'est pas facile à poser. Sans compter que de nombreux médecins connaissent mal ce syndrome. Pour déterminer une carence en magnésium ou en calcium, une analyse de sang est suffisante. Des tests spécifiques permettent d'évaluer les spasmes musculaires du visage et de la main. De plus, une électromyographie (EMG) peut être effectuée pour vérifier si les nerfs et les muscles fonctionnent correctement.