Perte d’odorat : un important signal d’alarme
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Le déclin des capacités olfactives devrait être considéré avec une grande attention, puisqu’il pourrait indiquer une détérioration majeure de l’état de santé général.
Ce n’est pas la première étude à établir une association entre l’odorat et le risque de mortalité à moyen terme, et elle tend à confirmer que cette fonction sensorielle pourrait être intégrée comme un outil de diagnostic, en tant que signal d’alarme. Cette équipe suédoise (université de Stockholm) a suivi pendant une dizaine d’années des personnes âgées de 40 à 90 ans. Leurs capacités olfactives ont été évaluées au départ, par des tests objectifs et par auto-déclaration. D’autres paramètres ont été examinés, comme les fonctions cognitives, le réseau social ou les facteurs de risque médicaux.
Le résultat met en évidence une association « significative » entre le risque de décès (durant cette période de dix ans) et les performances olfactives à l’entame, avec une réduction du risque de 26% au bénéfice de ceux qui avaient obtenu les meilleurs résultats. Cette relation se maintient après prise en compte de l’âge, du sexe, du statut socio-économique, ainsi que des variables associées à l’état de santé et aux fonctions cognitives. Idem quand on analyse les données en intégrant le développement d’une démence (dont la maladie d’Alzheimer).
Les chercheurs expliquent : « Une faible capacité olfactive, confirmée par des tests et par auto-déclaration, est associée à un risque plus élevé de mortalité, ici à une échéance de dix ans. La démence n’atténue pas cette association, ce qui suggère que la perte d’odorat s’inscrirait comme un marqueur spécifique de la détérioration de l’état de santé ». Par quels mécanismes ? Cela reste à déterminer…
Voir aussi l'article : Mortalité : le test des odeurs