- dossierSalmonelle, E. coli, H. pylori : les 13 infections bactériennes les plus fréquentes
- dossierManger du yaourt contre le stress, l'anxiété et la dépression ?
- dossierInfection urinaire chez l’homme: causes, symptômes et traitements
- dossierFaut-il laver le poulet avant de le cuire ?
- dossierPneumocoque : qui doit se faire vacciner ?
Comment la méningite attaque le cerveau
news
Des chercheurs français ont découvert le processus par lequel le méningocoque, l’agent responsable de la méningite, pénétrait dans le cerveau. Un mécanisme sophistiqué, dont la compréhension peut aider à la mise au point de nouvelles approches thérapeutiques.
Le méningocoque est un germe répandu dans notre environnement. Il est souvent présent à l’état non pathogène dans la gorge de porteurs sains. Il ne devient vraiment dangereux, en fait, que quand il attaque les méninges, les membranes qui enveloppent le cerveau. Pour y parvenir, la bactérie colonise d’abord les capillaires cérébraux, des petits vaisseaux sanguins qui alimentent les méninges, avant d’en franchir les parois et de se disséminer dans les tissus. Toutefois, un certain délai est nécessaire pour que les bactéries puissent se multiplier dans les capillaires.
Ouvrir le passage vers les méninges
Le méningocoque envoie des signaux chimiques qui vont entraîner la formation de bourgeonnements sur la membrane interne du vaisseau. Ces bourgeonnements vont alors en quelque sorte s’interposer entre les bactéries et le courant sanguin, laissant ainsi le temps à la colonie microbienne de se développer. D’autres mécanismes vont à leur tour fragiliser la paroi des capillaires, et ainsi ouvrir le passage des méningocoques vers les méninges.
Des chercheurs français (Inserm et CNRS) ont réussi à identifier un récepteur spécifique, crucial dans le développement de ce processus infectieux. Ils indiquent que le prétraitement, par des composés pharmacologiques, des cellules des vaisseaux capillaires stoppait la formation des bourgeonnements et assurait l’étanchéité des parois. Ce recours pourrait intervenir comme traitement complémentaire (en plus des antibiotiques) face à des méningites graves, et pourquoi pas en prévention lorsque des cas se sont déclarés (dans une école, par exemple).