Les bactéries trahies par leurs odeurs
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Afin de réduire le temps nécessaire pour détecter la nature d’une infection bactérienne, des chercheurs ont mis au point un système d’identification par l’analyse des odeurs.
Parce qu’une infection bactérienne, d’abord ça sent et ensuite l’odeur n’est pas la même selon le germe. Et pour poser un diagnostic, les capteurs chimiques pourraient représenter une solution très intéressante. Comme l’explique le site Biofutur, des chercheurs de l’université de l’Illinois et de Kaohsiung (Taïwan) se sont appuyés sur ce concept pour développer un biocapteur de bactéries pathogènes.
Une méthode rapide, simple et peu coûteuse
Le système se présente sous la forme d’une bouteille de culture bactérienne, équipée d’une puce de détection chimique. Il suffit de mettre en culture pendant vingt-quatre heures un échantillon sanguin et d’observer les variations des couleurs sur les trente-six points de la puce chimique. En fonction du motif, il est déjà possible d’identifier neuf genres de bactéries (dont E. coli).
L’un des concepteurs explique que « la technologie actuelle implique de mettre en culture les échantillons sanguins pendant vingt-quatre à quarante-huit heures pour vérifier la présence des bactéries, et ensuite encore vingt-quatre heures pour identifier la souche et sélectionner l’antibiotique adéquat. Pendant ce temps, le patient risque de graves complications, voire la mort ».
Ce procédé est proposé en priorité pour la prise en charge des infections en milieu hospitalier. Il est qualifié de « rapide, simple et peu coûteux ». Il doit encore être soumis à une batterie de tests avant d’envisager une utilisation clinique, sachant que ses concepteurs travaillent à élargir son potentiel de détection en intégrant un éventail d’autres souches bactériennes.
Dernière mise à jour: juillet 2022
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